Le presse-ail, une vraie foutaise?

J'ai horreur de ce dit instrument de cuisine qu'est le presse-ail. D'abord, très peu d'entre eux fonctionnent. Et dans le meilleur des cas, s'ils fonctionnent, ce n'est qu'à demi. Ils n'arrivent à presser qu'une petite partie de la gousse d'ail, le reste allant le plus souvent directement au compost. Et encore...

Et que dire de la portion nettoyage du machin? Merci à ceux qui ont eu la gentillesse de nous fournir une solution à cet inconvénient sous forme d'un petit outil à pics qu'on insère dans la partie trouée du presse-ail afin d'en retirer la pulpe coincée. Cela m'a assurément fait gagné beaucoup de temps, pendant quelques mois du moins, jusqu'à ce que les petits pics en soi se mettent à casser, rendant cette nouvelle invention aussi inutile que le presse-ail même.


J'ai dû acheter au moins trois ou quatre presses-ail depuis mes débuts dans la cuisine. J'ai cru un moment que la seule façon de résoudre mon problème était d'investir une fois pour toutes dans un presse-ail de qualité supérieure. En vain. Peu importe la somme allouée et ce qu'on en dit, ils me restent d'aucune utilité et ne font qu'encombrer mon tiroir à ustensils. Il s'agit, à mon avis, d'un instrument de cuisine superflu qui coûte souvent la peau des fesses et qui n'arrive pas à remplir adéquatement le rôle pour lequel il a été inventé, soit presser les gousses d'ail.

Ainsi, j'ai fait l'acquisition de deux mortiers. Un petit pour les herbes séchées, les épices, les graines, les noix et, depuis quelques années déjà, l'ail. Et aussi un grand, pour piler des quantités importantes de ces mêmes ingrédients, des herbes fraîches, de même que pour les grosses besognes, comme les pestos et les tapenades.

Non seulement le mortier sait-il convenablement piler l'ail, mais l'ail ainsi écrasé, pour une raison qui m'est toujours inconnue, s'avère plus goûteux que l'ail pressé. Comme par magie, piler l'ail ne fait pas que le réduire en purée, mais en fait aussi ressortir toutes les saveurs. Et pour ceux qui ont autre chose à faire que de laver la vaisselle, un mortier, ça se nettoie en un tour de main. Vraiment.

Mes mortiers me sont donc indispensables. Après le couteau, ils sont sans doute les outils de cuisine dont je fais le plus usage. C'est d'ailleurs pourquoi ils occupent une place de choix dans ma cuisine, rangés dans mon tiroir du centre, à portée de la main, juste à côté du grille-pain. Je pourrais même les laisser sur le comptoir tellement ils sont jolis.

Si vous êtes de ceux qui me croient dans l'erreur, veuillez de grâce me refiler la marque et le modèle de votre truc de sorte que j'en fasse l'essai. J'ai déjà lancé l'appel à plusieurs de mes copains-copines, et tous ont jusqu'à maintenant admis que leur soi-disant presse-ail leur était aussi utile à presser l'ail qu'une fourchette l'est à déguster un potage.

Quant à vous, chers supporteurs, je vous invite également à me faire signe. Rien de tel que l'appui de nos pairs sur un sujet de cette ampleur!

Et voilà. C'était la diatribe de la semaine!